POLINA, DANSER SA VIE
Pour ce film, Valérie Müller et Angelin Preljocaj se sont inspirés de la Bande Dessinée Polina, de Bastien Vivès, qui avait connu un joli succès en 2012.
Le film est sorti à San Francisco et dans la Baie en septembre dernier. Les programmations des films français sont souvent brèves. Pas facile de réussir à les voir. Depuis, Novel Ciné et Petits Pas s'étaient associés pour présenter Polina au Clay Theater à San Francisco, en présence de Valérie Müller.
C'est au tour de HaoExpression, l'école de danse de Mountain View, de proposer Polina, pour 3 projections privées les 15, 16 et 17 décembre 2017.
On aime bien l'initiative. Quant au film, on est sous le charme. On vous dit pourquoi en espérant vous inspirer.
L'histoire en bref...
Russie, dans les années 90. Portée depuis l'enfance par la rigueur et l'exigence du professeur Bojinski, Polina est une danseuse classique prometteuse. Alors qu'elle s'apprête à intégrer le prestigieux ballet du Bolchoï, elle assiste à un spectacle de danse contemporaine qui la bouleverse profondément. C'est un choc artistique qui fait vaciller tout ce en quoi elle croyait. Elle décide de tout quitter et rejoint Aix-en-Provence pour travailler avec la talentueuse chorégraphe Liria Elsaj et tenter de trouver sa propre voie.
Dès que le film commence, on est porté par les images, la musique et bien sûr les chorégraphies successives qui jalonnent ce conte initiatique moderne. C'est comme une comédie musicale mais avec de la danse à la place des chansons.
Et peu importe que parfois, l'histoire échappe à un certain réalisme ou suive certaines voies attendues. Car en réalité, ce qui compte et qui nous touche, c'est le cheminement, vaille que vaille, sans sourciller, de Polina. Elle avance, malgré les embûches, malgré les erreurs, malgré les malentendus, malgré les malheurs, malgré les questionnements et les remises en question.
Juliette Binoche est particulièrement précieuse dans ce film. Sa grâce naturelle est incroyable et s'associe à un franc-parler presque brutal, en tous les cas sans appel. La danse est un art qui ne pardonne pas et elle le rappelle, avec une relative bienveillance, mais cependant sans détour à Polina.
Quant à Jérémie Belingard, il accompagne Polina dans un duo final qui devrait vous rester à l'esprit lomgtemps, par sa grâce, sa sensualité, par la puissance des sentiments dansés et incarnés. Le concerto pour violon choisi pour cette chorégraphie est simplement bouleversant. En fait, on voudrait juste qu'il ne s'arrête pas, pour demeurer dans cet état d'admiration et d'émotion.
Ce qui distingue ce film, c'est enfin que certains danseurs de leur état se sont retrouvés à jouer - Jérémie Belingard et Anastasia Shevtsova - quand d'autres, acteurs, ont fait eux-mêmes les scènes de danse. C'est le cas de Juliette Binoche qui nous offre un magnifique moment inspiré et touchant. Cet effort et ce décalage contribuent complètement au charme de l'histoire.
Pour finir, tout petit conseil, quand vous regarderez la scène finale, quand Polina revient voir Bojinski... regardez bien à l'arrière, au mur, les photos accrochées.
POLINA
@ HaoExpression
15, 16 et 17 décembre 2017
Language: Russian and French, with English subtitle
Pour plus d'infos et acheter vos tickets, cliquez ici.
Agenda
-
Sorties ciné, festivals et DVDs.
-
Théâtre, Ballet, Opéra...
-
Jazz, Rock, Classique and Co.
-
Musées et Galeries d'art.
-
Pour eux et avec eux!
-
Matchs et événements sportifs.
-
S'il vous reste 2 minutes...