MON ROI, LE FILM DE MAÏWENN, SORT AUSSI À SAN FRANCISCO

Cinema

Mon Roi, le dernier film de Maïwenn est sorti depuis le 12 août aux US. Il sera aussi programmé à San Francisco et à San Jose.

Le dernier film de Maiwenn était annoncé partout sauf à San Francisco. Ça nous a étonnées, interpelées, alors on a cherché, bien cherché, on a eu du mal à trouver, mais voilà, Mon Roi sortira à San Francisco et San Jose le 26 août 2016.

Maïwen est définitivement une réalisatrice à part. Elle avait surpris tout le monde avec le Bal des Actrices et ensuite Polisse : 2 films complètement différents où elle révélait son talent de scénariste et de mise en scène, son humour et sa belle direction d'acteurs, sa sensibilité et sa curiosité.

Oui, c'est élogieux, mais c'est vrai qu'on a beaucoup aimé ces deux films.

Quant à Emmanuelle Bercot, elle aussi, est un personnage à part du cinéma français. Co-scénariste de Polisse avec Maïwenn, réalisatrice elle-même (La Tête Haute est un film magnifique dont on avait eu l'occasion de parler lors de sa sortie à San Francisco.), et actrice, Sue Ellen dans Polisse et Tony dans Mon Roi, elle excelle à chaque fois. Elle a d'ailleurs reçu à Cannes le prix d'interprétation pour Tony.

Alors... les critiques concernant le film ont été très tranchées, très variables, jamais indifférentes. Dans le Huffington Post, ils ont même noté que les critiques masculines étaient plutôt négatives voire dénigrantes.

Notre avis à nous ? Le film est excellent et bouleversant. Du fait des acteurs d'une part, comme à chaque fois dans les films de Maïwenn. Ils tiennent le film par leurs prestations : Emmanuelle Bercot, naturellement, Vincent Cassel, Louis Garrel, Isild Le Besco (la petite soeur)... Et du fait du sujet et de son traitement en double facette. La violence psychologique subie par Tony, celle infligée par son pervers narcissique d'amant puis mari. Mais c'est aussi le récit d'une passion amoureuse, à la folie pour les 2 personnages, addictive, destructrice. Un récit simple, direct, sans fard. Et Emmanuelle Bercot apporte une sensibilité touchante, comme elle avait su le faire dans La Tête Haute.

Et dans cette ambiance étouffante, Maïwenn nous accorde quelques moments de répit et de légèreté comme avec Simbad, le fils de Tony et Georgio, ou encore la drôle de bande du centre de rééducation.

L'histoire, en bref...

Tony est admise dans un centre de rééducation après une grave chute de ski. Dépendante du personnel médical et des antidouleurs, elle prend le temps de se remémorer l’histoire tumultueuse qu’elle a vécue avec Georgio. Pourquoi se sont-ils aimés ? Qui est réellement l’homme qu’elle a adoré ? Comment a-t-elle pu se soumettre à cette passion étouffante et destructrice ? Pour Tony c’est une difficile reconstruction qui commence désormais, un travail corporel qui lui permettra peut-être de définitivement se libérer …