Les 2 roues en libre service à San Francisco : un marché en plein essor avec des limites.
À San Francisco, à vélo, tu dépasses les autos. À San Francisco, en scooter (lisez trottinette électrique), tu dépasses les... piétons.
Vive le sharing et la location très très courte durée ! On connaissait les vélibs, les Scoot, les Jump... Depuis le 24 mars dernier (c'est en allant à la March for our Lives que j'ai vu les premiers engins garés devant le City Hall), on peut aussi utiliser des trottinettes électriques...enfin... pas forcément pour très longtemps.
Malgré ses collines, San Francisco est une ville de cyclistes. Et en 2013, la ville s'est mise aux vélibs. La Bay Area Bike Share original est devenue Ford GoBike en juin dernier, s'est pas mal étendue par la même occasion et a l'ambition de grandir encore.
Le système a ses suppoters et ses détracteurs : tarifs, esthétique, perte de places de parking, gentrification à outrance... Ce n'est pas notre sujet, mais il est bon de le savoir. On se dit malgré tout que les vélos valent mieux mieux que les autos pour notre environnement et notre santé.
On a vu ensuite se développer les scooters électriques (scooters comme en Français). La compagnie Scoot a mis en service ses petits engins rouges, discrets et pratiques. Elle est la championne des 2 roues à moteur. Elle va même se mettre au vélo électrique.
Dans ce domaine, c'est surtout la compagnie Jump qui s'est fait remarquée. Depuis le lancement, le nombre de Monsieurs Hulot n'a cessé de croitre, ces cyclistes, bien droits sur leurs pédales, qui n'ont pas besoin de se courber dans l'effort et avancent, tête haute et vaille que vaille, sans se soucier des dénivelés brutaux. En plus, le design est plutôt réussi. Et l'absence de bornes ne semble pas créer de problèmes. Les vélos Jump sont munis d'un gros cadenas en U pour s'arrimer aux racks existants par exemple.
Les petits derniers sur le bitume, ce sont les scooters électriques (trottinettes donc) mis à disposition par la compagnie Bird. L'idée paraissait sympathique au premier abord : super prix, liberté, rapidité, praticité... Et puis, après l'échec des Gobee Bikes en France (vandalisés, volés, revendus sur le Bon Coin...), on se disait... trop forts ces San Franciscains, trop bien élevés, le système marchera ici.
En fait, pas si sûr. La civilité et l'incivilité ont de multiples facettes. Depuis le 16 avril - c'est finalement allé assez vite - la ville a adressé aux compagnies (il y en a d'autres comme Spin ou LimeBike) un ''cease-and-desist order''. Les engins ne sont pas volés ou vandalisés... mais plutôt garés n'importe comment,
laissés ici et là, bloquant les trottoirs et les entrées d'immeubles.
Par ailleurs...
''State law prohibits riding motorized scooters on any sidewalk and requires operators to have a valid driver license and wear a helmet.''
Forcément, ça fait désordre. Affaire à suivre... car dans l'absolu, c'est une belle idée que de nombreux utilisateurs ont apprécié en l'espace de quelques semaines.
À quand les one-wheels en libre service ? Ce sont surtout les piétons qui devront porter un casque:-)
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