FRANK STELLA AU DE YOUNG

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Frank Stella, A Retrospective ouvre ses portes au de Young le 5 novembre 2016 pour près de 4 mois d'exposition. Une expo colorée, géométrique, abstraite à voir et revoir jusqu'au 26 février 2017.

 

 

L'exposition Frank Stella, A Retrospective, réunit 50 oeuvres - peintures, sculptures, maquettes - et met en lumière la production artistique tellement prolifique de Frank Stella depuis la fin des années 50 jusqu'à aujourd'hui. Il s'agit de la première exposition globale de l'oeuvre de l'Artiste américain aux États-Unis depuis 1970.

 

 

Nous avons eu un grand plaisir à assister à la press preview de cette exposition et d'écouter Max Hollein - qui a succédé au printemps dernier à Colin Bailey en tant que Director of the Fine Arts Museums of San Francisco - d'une part, et de suivre  Timothy Anglin Burgard - Il est le Curator-in-Charge of American Art Department at the de Young Museum - pour découvrir cette magnifique exposition.

 

En premier lieu, c'est la longévité et la production de Frank Stella qui impressionne. Comme Max Hollein nous l'a rappelé dans son introduction : 

 

''Frank Stella's impact on abstract art is unmatched. This retrospective is timely and important for San Francisco audiences. To see the development of an artist who created masterpieces just one year out of college, who is still working as a major force today—it is impressive to see an extraordinary body of work that spans six decades.''

 

Nous y avons découvert que Frank Stella a fait ses premiers pas au MOMA en 1959 (à 23 ans!) quand 4 de ses Black Series ont été exposées dans le cadre d'une exposition groupée ''Sixteen Americans''. 

 

Nous avons ensuite suivi toute la rétrospective au gré des commentaires détaillés et érudits de Timothy Anglin Burgard :

 

''Frank Stella's works span the spectrum of art from Minimalist to Maximalist. In both ambition and achievement, his work appears to be the output of a dozen different artists. By combining intellectual rigor with aesthetic audacity these works have transformed the history of art.''

 

Au même titre que l'exposition dédiée à David Hockney, celle-ci nous laisse subjuguées par le caractère prolifique de la carrière de Frank Stella, mais aussi sa modernité sans cesse renouvelée par son recours à de nouveaux types d'expressions et à de nouvelles techniques. 

 

 

Il nous surprend aussi par l'abtraction poussée à son paroxysme. Ce fut son parti-pris depuis ses premières oeuvres. Pas de superflu, mais un minimalisme poussé à l'extrême. Nous découvrons ses premières oeuvres, ses ''peintures à bandes'', monochromes ou au conraire multicolores, certaines ayant tendance à s'apparenter à de la scultpure tant le support prend forme et relief. 

 

On aime ses créations monumentales telles le Damascus Gate Stretch.

 

 

On aime aussi observer comment son travail a progressivement pris du relief,  jusqu'à atteindre une dimension 3D. Ses oeuvres comme  The Whiteness of the Whale. par exemple, semble envahir l'espace et exprimer un mouvement et une énergie infinis.

 

 

L'exposition s'achève sur ses oeuvres les plus récentes. Il a alors eu recours à des techniques très modernes, que ce soit des logiciels de design ou encore des impressions 3D.

 

 

Le résultat est extraordinaire et l'explication l'est tout autant quand nous découvrons quelques oeuvres majeures de sa série Scarlatti K. Inspiré de sonates de Scarlatti, Frank Stella explore l'expérience de l'écoute du son dans le temps et l'espace. Le résultat est fait d'oeuvres monumentales qui semblent défier la gravité et suivre les sons comme s'ils pouvaient emplir et même façonner l'espace.

 

 

Le 18 novembre 2017, Frank Stella sera présent en personne. Il échangera avec Timothy Anglin Burgard au Koret Auditorium du de Young Museum. Hélas... l'événement est déjà sold out !

 

 

FRANK STELLA: A RETROSPECTIVE

@ the de Young Museum

Du 5 novembre 2016 au 26 février 2017

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